
La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage, communément appelée “Sommet de la Francophonie", est l’instance suprême de la Francophonie.
Le Sommet fait partie des trois instances consacrées par la Charte de la Francophonie (article 2) avec la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) et le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).
Le Sommet se réunit tous les deux ans. Il est présidé par le chef d’Etat ou de gouvernement du pays hôte du Sommet jusqu’au Sommet suivant. Il statue sur l’admission de nouveaux membres de plein droit, de membres associés et de membres observateurs à l’OIF.
Le Sommet définit les orientations de la Francophonie dans un Cadre stratégique décennal de manière à assurer son rayonnement dans le monde. Il adopte toute résolution qu’il juge nécessaire au bon fonctionnement de la Francophonie et à la réalisation de ses objectifs. Il élit la Secrétaire générale de la Francophonie.
Le XXe Sommet se tiendra au Cambodge en 2026.
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La France a accueilli le XIXᵉ Sommet de la Francophonie les 4 et 5 octobre 2024 dans deux
lieux emblématiques : la Cité internationale de la langue française au
château de Villers-Cotterêts et le Grand Palais à Paris. Une première depuis trente-trois ans. La France s’est toujours beaucoup investie pour faire du
français, 5e langue la plus parlée sur terre, l’une des langues-monde
d’aujourd’hui et de demain, porteuse d’une vision de l’humanité,
d’aspirations et de valeurs partagées.
Le Sommet de Villers-Cotterêts a eu pour thématique « Créer, innover et
entreprendre en français », et nous avons eu à cœur de démontrer les
opportunités de tous ordres qu’offre l’espace francophone, notamment au
bénéfice de la jeunesse.
Ce XIXe Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la
Francophonie revêt des enjeux déterminants pour l’avenir des jeunes de
l’espace francophone :
• linguistiques : nous devons accompagner le
dynamisme de la population francophone qui va passer de 321 millions
d’habitants aujourd’hui, à 715 millions d’habitants d’ici 2050. Cela
impose un appui significatif à l’enseignement du et en français ;
• géopolitiques : face à la fragmentation du
monde, la Francophonie est une enceinte de dialogue singulière,
présente sur les cinq continents, fondée sur une langue et des valeurs
partagées : il faut la faire monter en puissance ;
• numériques : alors que l’intelligence
artificielle progresse dans nos sociétés, nous devons nous assurer que
l’espace numérique reflète la diversité linguistique et culturelle,
que les algorithmes en permettent la visibilité, la découvrabilité ;
• économiques : les États francophones commercent
davantage et offrent de meilleures perspectives d’emploi dans des pays
qui partagent une langue, voire une culture juridique commune.
Plusieurs initiatives fortes ont été prises à l’occasion du Sommet de Villers-Cotterêts pour répondre à ces différents enjeux
En méthode, à l’occasion du Sommet de Villers-Cotterêts, les chefs
d’État et de gouvernement ont pu pour la première fois échanger
avec de jeunes créateurs, innovateurs et entrepreneurs qui évoquent
leurs réussites mais également les défis qu’ils rencontrent.
Le Sommet de Villers-Cotterêts a été l’occasion de prendre des
engagements forts dans ces différents domaines et de démontrer la
force et l’attractivité de la langue française et de la Francophonie.
Le site internet dédié : https://francophonie2024.gouv.fr/les-sites-du-sommet/
Retrouvez le bilan de cet évènement : https://www.francophonie.org/bilan-du-xixe-sommet-de-la-francophonie-3394
Bilan des travaux des Chefs d’Etat et de gouvernement.
Trois enjeux majeurs ont marqué ce sommet :
- La jeunesse francophone et l’emploi : Le thème du
sommet, “Créer, innover et entreprendre en français", a placé la
question de l’emploi des jeunes au centre des discussions, avec la
volonté de créer des solutions concrètes tant au sein de l’OIF que dans
les États membres pour offrir à la jeunesse des opportunités d’insertion
professionnelle en langue française. - Nouvelles adhésions et changement de statut :
Plusieurs États et gouvernements ont soumis des demandes d’adhésion ou
de modification de leur statut à l’occasion de ce Sommet. Parmi les
nouveaux observateurs figurent l’Angola, le Chili, la Nouvelle-Écosse (Canada), la Polynésie française (France) et la Sarre (Allemagne). De plus, des pays comme Chypre et le Ghana ont vu leur statut évoluer pour devenir membres de plein droit, témoignant de l’attractivité croissante de l’OIF. - Multilatéralisme et gestion des crises : Dans un
contexte de fragilité du multilatéralisme, le sommet a été l’occasion de
réfléchir à la plus-value de l’OIF dans la gestion des crises qui
touchent l’espace francophone. Les travaux ont abouti à l’adoption de
trois textes majeurs, notamment la Déclaration du Sommet, la Déclaration de solidarité avec le Liban, et la Résolution sur les crises dans l’espace francophone. -
Ces décisions témoignent du rôle crucial de l’OIF dans la construction d’une Francophonie solidaire, innovante et engagée.
Liens des documents adoptés :
- Déclaration du Sommet : https://www.francophonie.org/sites/default/files/2024-10/Declaration_XIXeSommet_SOM_XIX_05102024_vf.pdf
- Déclaration de solidarité avec le Liban : https://www.francophonie.org/sites/default/files/2024-10/D%C3%A9claration_solidarit%C3%A9_Liban_SOM_XIX_05102024_vf.pdf
- Résolution sur les crises : https://www.francophonie.org/sites/default/files/2024-10/Resol_crises_SOM_XIX_05102024_vf.pdf
Enfin, les chefs d’Etat et de gouvernement ont validé les adhésions
en tant qu’Observateur à l’OIF de l’Angola, du Chili, de
la Nouvelle-Écosse (Canada), de la Polynésie française (France) et de
la Sarre (Allemagne) – Chypre et le Ghana devenant quant à eux membres
de plein droit – et se sont donné rendez-vous au Cambodge en 2026, pour
le XXe Sommet de la Francophonie.L’OIF compte désormais 93 États et gouvernements : 56 membres, 5 membres associés et 32 observateurs.

